googleplus googleplusnew Linkedin Logo Imported Layers talk Twitter youtube
Passer au contenu principal
Important : Le service postal a repris, mais il y a encore des retards. Apprenez-en davantage sur les répercussions que cette situation peut avoir sur vous.
Illustration représentant Donald Trump, président des États-Unis
{cf_entry_header_hq} {/cf_entry_header_hq}

Comment les politiques commerciales de M. Trump pourraient affecter l’économie du Canada

James Burns

By: , rédacteur indépendant en services financiers

Un peu plus d'une année après son investiture, le président Trump a déjà réussi à faire des vagues dans le monde entier par ses politiques commerciales. Quel effet ces politiques pourraient-elles avoir sur l'économie du Canada ?

M. Trump se vante d'avoir fait plus dans sa première année que tout autre président américain. Bien que de nombreux leaders d'opinion contestent cette affirmation, il a établi des politiques qui changent le visage de l'économie américaine. Et compte tenu des liens économiques étroits que le Canada entretient avec les États-Unis, les politiques de M. Trump pourraient avoir un impact considérable sur les entreprises canadiennes.

La détermination de Donald Trump à s'en prendre au commerce

Bien avant son entrée en fonction, M. Trump a plaidé en faveur de politiques commerciales protectionnistes. Devenu président, il est resté fidèle à ces convictions et a imposé divers changements, dont l'abandon du Partenariat transpacifique (PTP), une renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et l'imposition de droits de douane sur l'acier et l'aluminium.

La décision touchant le PTP réduira la concurrence sur de nouveaux marchés

En janvier 2017, Donald Trump a signé un décret pour se retirer officiellement du Partenariat transpacifique (PTP) – un accord commercial entre le Canada, les États-Unis et dix autres pays riverains du Pacifique. M. Trump soutenait que l'accord nuirait à l'économie américaine et à son indépendance.

Malgré cela, les 11 pays restants ont officiellement reconduit le partenariat en mars 2018.

Bien que cela puisse contribuer à un clivage accru entre le Canada et les États-Unis sur le plan du commerce international, le PTP permet au Canada de nouer de nouvelles relations commerciales avec d'autres pays riverains du Pacifique.

Le Canada compte fortement sur les États-Unis pour ses exportations, mais la route n'est pas à sens unique : chaque pays est le plus grand marché d'exportation de l'autre. En fait, en 2016, les États-Unis ont enregistré un excédent commercial de 12,5 milliards de dollars entre les deux pays.

Le Canada cherche activement à réduire sa dépendance envers les États-Unis en signant des accords commerciaux avec des partenaires comme l'Union européenne (UE).

Selon un rapport de la Fondation CanadaWest, un groupe de réflexion sur les politiques publiques, le Canada pourrait s'attendre à connaître une augmentation de son PIB et de ses exportations encore plus importante que si les États-Unis avaient participé à l'accord.

Selon le rapport, un PTP sans les États-Unis pourrait être plus avantageux pour le secteur agricole du Canada en général et pour les éleveurs de bovins de boucherie en particulier, en leur donnant accès au marché japonais sans concurrence américaine. Le rapport estime que les entreprises qui cherchent à exporter de la viande de porc, de la volaille, des fruits, des légumes et de l'huile de canola se porteront bien également.

Négociations de l'ALENA

Comme promis durant la campagne présidentielle, Donald Trump a rouvert les négociations sur l'ALENA, affirmant que l'accord n'était pas équitable pour les États-Unis.

La dépendance de ce pays envers le Canada pour les exportations signifie qu'un retrait de l'ALENA par M. Trump serait peu probable ; par contre si une ou plusieurs de ses demandes sont acceptées, plusieurs secteurs pourraient en pâtir :

Bois d'œuvre et pâte de résineux

Les États-Unis ont déjà imposé des droits antisubventions et antidumping d'environ 27 % sur le bois d'œuvre de résineux canadien, ainsi que des droits de douane de 22 % sur le papier journal canadien.

M. Trump veut abolir les groupes de travail sur le règlement des différends de l'ALENA, qui ont parfois tranché en faveur du Canada sur le bois d'œuvre et d'autres enjeux commerciaux. Il tient à ce que les tribunaux américains s'occupent des différends commerciaux, même si le premier ministre Justin Trudeau considère que les groupes de travail sont une partie « essentielle » de tout nouvel accord sur l'ALENA. En réaction, le gouvernement canadien étudie de nouveaux marchés pour les exportations de bois de résineux.

Produits laitiers et avicoles

Donald Trump a ciblé les industries laitières et avicoles du Canada, qui sont protégées par un système de gestion de l'offre qui fixe les prix, les quotas de production et les tarifs douaniers et droits sur les importations.

Quand les producteurs laitiers du Wisconsin ont soulevé la question avec le Président, il a dit : « au Canada, des choses très injustes sont arrivées à nos producteurs laitiers, et à d'autres, et nous allons commencer à y travailler. Un autre accord boiteux qui désavantage les États-Unis. »

Si sa demande de mettre fin au système canadien de gestion de l'offre aboutit, l'impact sur les producteurs de lait et de volaille du Canada pourrait être énorme.

Commerce de détail

Le gouvernement américain veut que le Canada porte à 800 USD la valeur des biens que les Canadiens peuvent acheter en ligne aux États-Unis, sans payer ni droits ni taxes à l'importation. Une aumentation énorme par rapport au niveau actuel de 20 CAD.

La nouvelle est peut-être excellente pour le consommateur canadien, mais les détaillants sont moins enthousiastes. Karl Littler, du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD), pense que « cela serait pour les Canadiens une incitation fiscale à magasiner littéralement n'importe où mais ailleurs qu'ici. ».

Une étude du cabinet-conseil PWC pour le CCCD estime que hausser le seuil à 800 $ pourrait causer la perte de plus de 300 000 emplois. Même si le gouvernement canadien est peu susceptible d'accepter un tel seuil, toute augmentation pourrait avoir une incidence négative sur le commerce de détail au Canada.

Construction automobile

Les États-Unis exigent au moins 85 % de contenu nord-américain et 50 % de contenu des États-Unis dans tous les véhicules qui circulent en franchise de droits entre des pays de l'ALENA.

À l'heure actuelle, les véhicules doivent avoir un contenu nord-américain de seulement 62,5 % pour être admis en franchise de droits, et cela pourrait avoir un impact considérable sur l'industrie automobile canadienne.

Droits de douane sur l'acier et l'aluminium

Lorsque le Président Trump a annoncé des droits de douane de 25 % sur l'acier et de 10 % sur l'aluminium à l'importation, le Canada et le Mexique ont été exclus de cette mesure. Mais la médaille a un revers.

« Nous allons suspendre les droits de douane dans le cas de ces deux pays afin de voir si nous pouvons nous entendre sur l'ALENA, » a prévenu Donald Trump.

L'insinuation selon laquelle les États-Unis maintiendraient d'éventuels droits de douane comme monnaie d'échange sur l'ALENA a conduit M. Trudeau à dire : « nous ne faisons pas de lien entre des droits de douane et les négociations de l'ALENA. »

Toutefois, comme le Canada est le plus grand exportateur d'acier et d'aluminium vers les États-Unis, M. Trump est clairement disposé à le faire. La façon dont les négociations se déroulent pourrait avoir un effet majeur sur ces secteurs.

Ce que tout cela signifie pour vos affaires au Canada ?

Plusieurs secteurs industriels pourraient souffrir des politiques de Donald Trump, selon la tournure que prendront les négociations de l'ALENA.

Les secteurs de l'agriculture, de l'acier et de l'aluminium, du bois d'œuvre, du commerce de détail et de l'automobile pourraient avoir avantage à modifier leur mode d'exploitation et à explorer de nouveaux marchés d'exportation pour éviter ou compenser des pertes dans leurs activités.

Pourtant tout n'est pas sombre. Un Partenariat transpacifique sans les É.-U. pourrait offrir un potentiel important de croissance des exportations à de nombreuses entreprises du Canada et, avec l'accord commercial de l'UE, réduire la dépendance du Canada envers les exportations américaines.


James Burns est rédacteur indépendant dans le domaine des affaires. Possédant une formation en journalisme, services financiers et marketing, il écrit pour un large éventail d'entreprises du domaine des services financiers. Ses articles et blogs fournissent des conseils financiers aux petites et moyennes entreprises, ainsi qu'aux consommateurs.

Le financement simplifié.

Contactez-nous et nous vous appellerons tout de suite.

    {blog_search_script_fr}